Congestion routière : Une facture annuelle de 6 G$ pour la région métropolitaine de Montréal
Alors que la pandémie avait entraîné une baisse de la congestion routière, les débits de circulation sont rapidement revenus à leur niveau prépandémique. En 2020, la circulation sur les autoroutes du Grand Montréal représentait 82,8 % du niveau observé en 2019. En 2023, les niveaux de circulation oscillaient entre 90 % et 100 % du volume prépandémique, selon les secteurs.
Le dernier rapport de la firme INRIX révèle que la région métropolitaine de Montréal se classe au 2e rang des villes canadiennes les plus congestionnées, et au 30e rang mondial, avec une moyenne annuelle de 57 heures de temps perdu par automobiliste en 2023. Ce résultat est inférieur de seulement 4 % par rapport à 2019 et en augmentation de 20 % par rapport à 2022, ce qui suggère un retour de la congestion en 2024.
Ce phénomène se traduit par une importante perte de temps, du stress, une augmentation de la consommation de carburant et des gaz à effet de serre à l’origine des changements climatiques, affectant la qualité de vie de la population.
En 2023, les coûts totaux de la congestion dans la région métropolitaine ont atteint 6,134 milliards de dollars selon les estimations de la CMM, ce qui représente 2,1 % du PIB de la région. Ces coûts ont été multipliés par six en 30 ans et ont plus que doublé depuis 2008. Si la tendance prépandémique se maintient, la congestion dans la région métropolitaine de Montréal pourrait coûter 10 milliards de dollars d’ici 2030.
Depuis plusieurs années, des efforts concertés ont été déployés par la CMM et ses partenaires locaux et régionaux pour atténuer ce problème, notamment en limitant l’étalement urbain et en orientant le développement autour des points d’accès au transport collectif. Toutefois, pour une réduction durable de la congestion et de ses coûts, des investissements substantiels sont nécessaires dans le développement de l’offre de transport collectif et l’entretien du réseau existant, afin d’accompagner les efforts de planification et d’aménagement du territoire.